Adaptation du roman d’Alessandro Baricco,
présenté du 4 au 22 avril 2006 à la Salle Fred-Barry du Théâtre Denise-Pelletier
Une femme, à bord d’un transatlantique, au début du siècle. Elle a décidé de partir, de tout laisser derrière elle, de fixer ses yeux sur l’océan, de partir vers l’Amérique. Pour payer sa traversée, elle s’est fait putain du capitaine. Et quand elle n’en peut plus, elle s’enfuit à Quinnipak, son pays imaginaire.
Dans ce petit village mythique s’entrecroisent les destins de personnages extravagants, souvent un peu fous, qui ont l’infini dans les yeux. Il y a la belle Jun Reihl, dont les lèvres feraient damner un saint, son époux voyageur qui dirige une usine de verre et rêve de voies ferrées, une veuve de guerre d’un mari qu’elle n’a jamais épousé, son protégé, Pehnt, un enfant trouvé abandonné dans une veste d’homme, qui partira à la ville le jour où la veste sera à sa taille et aussi Pekisch, un compositeur visionnaire et obsessif, qui invente l’humanophone, cet orgue humain dans lequel chaque villageois chante « sa » note. Il y a aussi Hector Horeau, un architecte français qui rêve d’un grandiose palais de verre et Mormy, un enfant frappé d’étonnement, dont le regard, comme celui d’un chat, s’immobilise sur ce que les autres ne voient pas. Leurs aventures délirantes s’entrechoquent, se font écho, leurs secrets, leurs désirs, la vitesse, la folie, le génie et la mort…
Inspirée de la musicalité du roman de Baricco, l’adaptation a été orchestrée comme une partition de l’imaginaire. Une fugue vertigineuse célébrant la cruelle beauté du destin et la soif de rêve, de risque et d’absolu.
Alessandro Baricco est né à Turin en 1958. Après des études en philosophie, il s’est orienté vers la musique, collaborant à plusieurs revues et journaux comme critique musical. Son premier roman, Les Châteaux de la colère, a reçu le prix Médicis Étranger en 1995. Il s’est ensuite fait connaître du monde entier avec son roman Soie, publié en 1997. Depuis, il a publié notamment Océan Mer, City, Sans Sang et un monologue, Novecento : pianiste. Parallèlement à son activité d’auteur, il enseigne à la Scuola Holden, une école sur les techniques de la narration qu’il a fondée.
Scénographie – Romain Fabre
Costumes – Fruzsina Lanyi
Composition musicale – Jimmie Leblanc
Éclairages – Stéphanie Raymond
Direction technique – Suzanne Richard
Assistance, direction de production, régie – Élyse Vézina
Communications – Éric O. Lacroix
Relations de presse – Valérie Grig
Graphisme – Catherine Parent
Crédits photo : Maxime Côté